Un film de 2015 a rejoint Netflix, et alors ? Et si on vous disait que ce dernier est si réaliste qu'il n'est jamais sorti au cinéma.
Le processus de création d'un long-métrage est loin d'être facile. Pour qu'un film soit achevé sans sortir en salle, il doit y avoir une bonne raison. C'est le cas de la production française Made in France, qui devait illuminer le grand écran en 2015, mais des événements tragiques survenus à cette époque ont tout bouleversé.
Made in France a néanmoins eu droit à une seconde chance : cela fait quelques jours qu'il est disponible sur Netflix. De quoi parle ce film et pourquoi est-il resté dans l'ombre jusqu'à présent ?
Un récit intense sur Netflix
Disponible sur le N rouge depuis le 1ᵉʳ octobre 2024, Made in France se concentre sur Sam, incarné par Malik Zidi, un journaliste qui, pour écrire un ouvrage sur les djihadistes, s'est infiltré dans une cellule djihadiste en banlieue parisienne.
Durant six mois, « il se rapproche d’un groupe de quatre jeunes qui ont reçu pour mission de créer une cellule djihadiste et semer le chaos au cœur de Paris ».
Sans s'en rendre compte, Sam atteint un point de non-retour. Pensant qu'il était en contrôle de la situation, il se retrouve vite pris au piège entre l'organisation et les autorités. Avec aucune issue en vue, que va-t-il faire pour s'en sortir ?
Made in France : pourquoi sa sortie a-t-elle été reportée ?
Il faut savoir qu’avant de trouver sa place sur Netflix, ce film avait prévu d’être projeté dans les salles obscures. Sa sortie, initialement prévue pour le 18 novembre 2015, a été repoussée « à une date ultérieure » en raison des terribles événements du 13 novembre 2015. Compte tenu de la sensibilité de l’intrigue, sa projection a finalement été annulée.
#madeinfrance disponible demain sur Netflix 😉 pic.twitter.com/UTq9eCKF4q
— Fans de Netflix (@Fans2Netflix) October 1, 2024
« Ce film est tellement proche de la réalité qu'il était impossible de l'avoir en salles à ce moment-là », explique à Télérama le fondateur de la société de distribution Pretty Pictures, James Velaise. De son côté, le réalisateur, Nicolas Boukhrief, affirme ne pas leur en vouloir, précisant que « quand on a du personnel, on essaie de le protéger, c'est humain, surtout après le Bataclan », rapporte Télé-Loisirs.
Décrit par le journal Libération comme « un thriller nerveux et efficace », il compte dans sa distribution la star d'Anthracite, François Civil, qui sonne la réplique à Nassim Lyes et au talentueux Franck Gastambide.