The Substance, le nouveau film de Coralie Fargeat, repousse toutes les limites du cinéma d'horreur. Avec Demi Moore et Margaret Qualley dans des rôles saisissants, ce long métrage utilise 21 000 litres de sang pour une expérience visuelle sans précédent. Découvrez ce qui se cache vraiment derrière cette œuvre audacieuse et dérangeante.
The Substance, le dernier film de Coralie Fargeat, promet de ne laisser personne indifférent. Avec un concept audacieux et une quantité de sang utilisée qui frôle le record, le long métrage marque un retour remarqué de la réalisatrice sur la scène internationale après son succès précédent, Revenge. Cette fois, elle repousse les limites du cinéma de genre avec un film à la fois gore, féministe et provocateur, explorant des thèmes forts et ancrés dans les pressions sociétales actuelles.
Un scénario récompensé à Cannes et un casting de prestige
Présenté au Festival de Cannes 2024, The Substance a reçu le Prix du scénario, une reconnaissance prestigieuse pour une œuvre de ce type. Le film réunit Demi Moore et Margaret Qualley, qui interprètent des rôles exigeants et profonds. Demi Moore campe Elizabeth Sparkle, une actrice sur le déclin, confrontée à un milieu hollywoodien obsédé par la jeunesse et la beauté éternelle. Son personnage, en quête désespérée de rajeunissement, se tourne vers une mystérieuse substance qui va transformer sa vie… de façon effrayante et incontrôlable. Cette intrigue, intense et chargée de tension, plonge les spectateurs dans une réflexion sur l’obsession de la perfection physique et les dérives de l’industrie du divertissement.
21 000 litres de sang : un record pour une expérience cinématographique immersive
L’un des aspects les plus impressionnants de The Substance réside dans sa débauche visuelle : 21 000 litres de faux sang ont été nécessaires pour les scènes les plus marquantes du film, un chiffre qui établit un nouveau record pour un film de ce genre. Fargeat utilise cette violence visuelle pour donner un impact saisissant à son propos, faisant du sang un symbole central de son œuvre. « Ce n’est pas réaliste, mais hautement symbolique », explique-t-elle, insistant sur l’aspect cathartique de cette violence.
Pour la réalisatrice, le choix de recourir à une telle abondance visuelle n'est pas gratuit. Au contraire, il s’inscrit dans une tradition de cinéma d’horreur inspirée de réalisateurs comme David Cronenberg et John Carpenter. Cette esthétique singulière permet à Fargeat de toucher ses spectateurs par des images fortes, tout en créant un univers grotesque et captivant qui questionne les attentes autour de la féminité.
VIDEO. Pour "The Substance", Coralie Fargeat a utilisé 21 000 litres de sang, record absolu pour un filmhttps://t.co/x9xWHfljNd
— franceinfo (@franceinfo) November 6, 2024
Une œuvre féministe qui repousse les limites du cinéma de genre
The Substance ne se contente pas de choquer : il invite également à une réflexion profonde sur les normes de beauté et le rôle des femmes dans le monde moderne. Coralie Fargeat a confié que son œuvre est inspirée par son propre vécu et par les injonctions auxquelles elle a été confrontée en tant que femme. Dans un monde où les standards esthétiques sont inatteignables et omniprésents, le film dépeint les sacrifices qu’impose la société, entre exigences de jeunesse et pressions physiques.
L'alchimie entre Moore et Qualley ajoute encore à l’intensité du film, notamment dans les scènes de métamorphose où chaque expression de l’actrice traduit la violence de cette transformation. À travers ces rôles physiques et émotionnellement exigeants, The Substance fait écho à des œuvres cultes tout en créant un espace unique où se mêlent féminisme, critique sociale et horreur pure.
Un film qui ne laisse pas indemne
Difficile de rester insensible après une séance de The Substance. Ce film, entre horreur et satire, explore des thématiques sensibles et offre une expérience aussi visuellement marquante que dérangeante. Fargeat n’a pas hésité à « exploser les plafonds de verre » pour, selon ses termes, aller « jusqu’au bout » de ses intentions, dans un cinéma sans concession. L’excès est ici une arme pour questionner et bousculer, et ce pari semble bien avoir été reçu par le public, qui réagit avec enthousiasme aux avant-premières. Avec The Substance, Coralie Fargeat s’impose comme une réalisatrice audacieuse et engagée, prête à marquer le cinéma d'horreur de son empreinte unique.