À quelques semaines de 2025, Canal+ a informé ses abonnés d’une augmentation généralisée des tarifs, qui prendra effet à partir de janvier 2025. Cette hausse, oscillant entre 2 et 2,50 euros selon les offres, touche l’ensemble de ses formules d’abonnement, y compris celles destinées aux jeunes (-26 ans). Ce changement intervient alors que le groupe fait face à des évolutions stratégiques importantes, notamment le retrait de plusieurs contenus majeurs comme les chaînes Disney et le Pass Presse.
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Des formules impactées à des niveaux variés
Canal+ applique ces hausses sur presque toutes ses offres phares. Voici les nouvelles grilles tarifaires :
- Canal+ standard : passe de 27,99 € à 29,99 € par mois.
- Canal+ (-26 ans) : augmente de 13,99 € à 15,99 €.
- Canal+ Ciné Séries : grimpe de 39,99 € à 41,99 €.
- Canal+ Ciné Séries (-26 ans) : passe de 19,99 € à 22,49 €, soit une hausse plus significative.
- Canal+ Sport : de 45,99 € à 47,99 € par mois.
- Canal+ Sport (-26 ans) : ajusté à 24,99 € au lieu de 22,99 €.
- Canal+ Friends & Family : passe de 79,99 € à 81,99 €, devenant l’une des formules les plus coûteuses du catalogue.
Certains abonnés ont également signalé des hausses sur des formules moins connues, comme l’offre Pass Coupes d’Europe, qui pourrait passer de 37,99 € à 39,99 € par mois.
Mauvaise nouvelle pour les abonnés Canal+ : dès janvier 2025, ils devront débourser quelques euros de plus pour leur offre, et sans service ou contenu supplémentaire. Un décision surprenante qui intervient à un moment particulier pour le groupe audiovisuel.… pic.twitter.com/CaSKPMBxLr
— Comment Ça Marche (@commentcamarche) December 18, 2024
Pourquoi une telle hausse ?
Canal+ justifie cette augmentation par le besoin de "maintenir une expérience de qualité" pour ses utilisateurs. Cependant, cette explication est mise en doute par de nombreux abonnés, étant donné le retrait imminent de certains contenus.
- Les chaînes et contenus Disney : Canal+ mettra fin à leur diffusion, un coup dur pour les abonnés qui appréciaient l’accès à ces programmes.
- Pass Presse : cette offre, qui regroupait plusieurs titres de presse en partenariat avec Canal+, ne sera plus disponible fin 2024.
En 2022, une précédente hausse avait été expliquée par l’augmentation de la TVA sur les offres multimédias (de 10 % à 20 %). Cette fois, aucune mesure réglementaire ne semble justifier ces ajustements.
Une stratégie face à un marché concurrentiel
Le marché de la SVOD est en pleine effervescence. Des plateformes comme Netflix, Disney+ ou Amazon Prime Video continuent de proposer des formules attractives. Certaines incluent même des offres avec publicités pour maintenir des tarifs bas, à partir de 5,99 € par mois, contre des abonnements Canal+ débutant désormais à près de 30 €.
Cependant, Canal+ dispose encore de certains avantages compétitifs :
- Chronologie des médias : Canal+ peut diffuser des films seulement six mois après leur sortie en salles, contre 15 à 17 mois pour ses concurrents.
- Catalogue exclusif : bien que certains contenus disparaissent, Canal+ propose encore des productions originales, des séries prestigieuses et des événements sportifs majeurs.
- Centralisation des services : l’intégration de plateformes comme Apple Music ou Paramount+ renforce l’attractivité pour les utilisateurs cherchant une solution tout-en-un.
Une grogne croissante parmi les abonnés
Les abonnés se montrent critiques face à cette stratégie. Sur les réseaux sociaux, beaucoup s'insurgent contre une hausse des prix qui s’accompagne d’une réduction de contenus, qualifiant cette décision de "contre-productive". Certains envisagent même de résilier leurs abonnements, d’autant plus que les alternatives sur le marché deviennent de plus en plus nombreuses et compétitives.
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Canal+ peut-il maintenir sa position ?
Face à la grogne, Canal+ devra convaincre en 2025. Si ses arguments techniques et sa capacité à centraliser des contenus restent solides, la concurrence accrue et l’insatisfaction des abonnés pourraient affaiblir sa base d’utilisateurs.
Le défi du groupe sera d’enrichir son catalogue pour justifier ces nouveaux tarifs, sous peine de voir ses abonnés migrer vers des solutions plus économiques.