Après Netflix et Disney+, la plateforme de streaming Max s'apprête à interdire le partage de comptes entre foyers, une décision qui pourrait impacter de nombreux abonnés. Warner Bros. Discovery, propriétaire du service, a récemment confirmé que des mesures progressives seraient déployées dès 2025, visant à restreindre cette pratique.
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Un tournant attendu pour le streaming
Lors de la présentation des résultats du troisième trimestre 2024, Gunnar Wiedenfels, directeur financier de Warner Bros. Discovery, a annoncé que Max allait sévir contre le partage de mots de passe. Cette initiative suit la stratégie adoptée par Netflix en 2023 et Disney+ en 2024, qui ont tous deux contraint leurs utilisateurs à payer des frais supplémentaires pour partager leur compte en dehors du foyer principal.
Max prévoit d'abord une approche douce, avec des rappels par e-mail envoyés aux utilisateurs pour les informer des nouvelles règles. En 2025 et 2026, la plateforme mettra en place des systèmes plus stricts pour détecter et bloquer l'utilisation d'un même compte par plusieurs foyers. L’objectif ? Inciter les utilisateurs à souscrire des abonnements supplémentaires ou à payer un supplément pour chaque membre externe ajouté au compte.
Des méthodes inspirées de Netflix et Disney+
À l'instar de ses concurrents, Max pourrait recourir à des vérifications d'adresse IP pour s'assurer que les comptes ne sont utilisés que par des membres du même foyer. Bien que les détails techniques n’aient pas encore été précisés, il est probable que le service adopte une approche similaire à celle de Netflix, qui a mis en place un contrôle géographique pour limiter les connexions.
Gunnar Wiedenfels a déclaré que cette nouvelle politique visait à augmenter les revenus de la plateforme, tout en soulignant que l'impact serait présenté comme une “augmentation de prix déguisée”. Le montant de ce supplément n'a pas encore été communiqué, mais il pourrait être aligné sur le coût d’un abonnement basique avec publicité, estimé à 5,99 euros par mois en France.
Vers une augmentation des tarifs d'abonnement ?
En plus de la répression contre le partage de mots de passe, Max envisage une augmentation des tarifs pour ses abonnements sans publicité. Actuellement facturés à 13,99 euros par mois, ces forfaits pourraient voir leurs prix grimper dans les mois à venir. Wiedenfels a expliqué que la nature “Premium” du service offrait une marge de manœuvre pour ajuster les tarifs, tout en garantissant un investissement continu dans la création de contenus originaux.
Aux États-Unis, Max a déjà revu ses prix à la hausse en juin 2024, se positionnant au-dessus de ses concurrents sans pour autant dépasser la barre des 8 dollars par mois pour les abonnements avec publicité.
Le service de streaming Max va suivre les traces de Netflix et Disney+ 👇https://t.co/DAZexUjApN
— Phonandroid (@phonandroid) November 7, 2024
Un impact sur les abonnés et le marché du streaming
Pour les utilisateurs habitués à partager leur compte avec des amis ou des membres de la famille, ces nouvelles règles pourraient entraîner un surcoût significatif. Cette politique vise à réduire le manque à gagner pour la plateforme, estimé à plusieurs millions de dollars par an en raison du partage non autorisé de mots de passe.
Cependant, Max devra trouver le juste équilibre pour éviter une fuite massive d’abonnés, d’autant que le secteur du streaming devient de plus en plus compétitif. Si le renforcement des restrictions réussit à augmenter les revenus de la plateforme sans aliéner ses utilisateurs, d'autres services pourraient suivre son exemple.
L’ère du streaming payant : un changement de paradigme
Cette offensive contre le partage de comptes marque un tournant dans l’industrie du streaming. Alors que les plateformes cherchent à maximiser leurs profits, les consommateurs devront s’adapter à des conditions d’utilisation plus strictes. Il est fort probable que d'autres services suivent la tendance initiée par Netflix, Disney+ et désormais Max.
L'impact de ces mesures sur la fidélité des abonnés reste à voir, mais il est clair que la monétisation accrue devient un impératif pour les plateformes cherchant à maintenir leur rentabilité dans un marché de plus en plus saturé.
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